
Dans cet article je vous partage 10 concepts que je considère comme des concepts clés qui vous permettront d’identifier pourquoi votre cheval semble ne pas toujours vous comprendre. Si vous veillez à les appliquer, la communication avec votre cheval va nettement s’améliorer.
1. Être au clair avec vous-même sur ce que vous allez demander à votre cheval, comment vous allez le lui communiquer et ce que vous voulez obtenir
Si vous ne savez vous-même pas vraiment ce que vous voulez obtenir, votre cheval ne va pas pouvoir le deviner. Pour améliorer la communication avec votre cheval il faut que vous ayez toujours une idée précise de ce que vous êtes en train des faire.
2. Utiliser des gestes ou pressions avec précision pour communiquer avec votre cheval
Imaginez que vos gestes vont être une langue que vous allez créer avec votre cheval. Si vous n’êtes pas précis, votre cheval ne sera pas en mesure de vous comprendre. Chaque geste devrait avoir une signification précise.

3. Eviter les gestes parasites
Ayez conscience qu’à chaque fois que vous réorganisez vos outils, vous envoyez des signaux à votre cheval. Même si vous savez que vous n’attendez rien de votre cheval à ce moment-là, lui ne le sait pas.
Pour améliorer la communication avec votre cheval, essayez lorsque vous réorganisez vos outils de rester dans une attitude corporelle éteinte et de faire passer les outils le plus possible le long de votre corps.
4. Oser, c’est en faisant des erreurs que l’on apprend, que l’on se remet en question
La peur de faire des erreurs peut parfois vous empêcher d’avancer, car vous n’osez plus demander quoi que ce soit. Tout le monde fait des erreurs, elles font partie du processus d’apprentissage et nous permettent de progresser !
5. 1 code doit être = à 1 seule réponse pour une communication claire
Dans le langage que vous utilisez avec votre cheval, soyez sûr.e qu’un code ne peut être associé qu’à une seule réponse, sinon il va y avoir de la confusion chez votre cheval.
Vous pouvez par exemple lui demander de reculer de 10 manières différentes. Par contre si la pression sur le licol vers l’arrière veut dire reculer, cette même pression ne pourra pas avoir une autre signification.
Il serait en effet, impossible pour le cheval d’avoir 100% de chance de trouver la bonne réponse et cela engendrerait du stress !

6. Être attentif à son attitude corporelle
Les chevaux perçoivent extrêmement bien nos énergies, parce qu’ils communiquent entre eux principalement grâce au langage corporel.
Lorsque vous souhaitez que votre cheval bouge, grandissez-vous, mettez de l’énergie dans votre corps. Au contraire si vous voulez bouger sans que votre cheval ne bouge, baissez votre énergie, éteignez-vous en baissant vos épaules et regardant vers le bas.
Vous améliorerez la communication avec votre cheval en devenant plus lisible.

7. Utiliser toujours des phases progressives et identiques
Lorsque vous voulez demander quelque chose à votre cheval, commencez par le lui suggérer. Utilisez un signal ou une pression très légère. Puis progressez en augmentant l’intensité de votre demande si nécessaire, jusqu’à ce qu’il trouve la bonne solution.
La progression des phases tactiles devrait être : « poil – peau – muscle – os ».
La progression des phases suggestives devrait être : « suggérer – demander – dire – promettre ».
Si vos phases sont toujours progressives et que vous commencez à chaque fois par une phase très légère, vous deviendrez extrêmement clair.e dans votre communication pour votre cheval et il va rapidement répondre à moins.
8. Relâcher la pression lorsque le cheval est en train de donner la bonne réponse
C’est en relâchant la pression au moment où votre cheval vous donne la réponse attendue que l’apprentissage de celle-ci va se faire. La pression motive le cheval à trouver une solution pour l’enlever. Le timing de l’enlèvement de la pression est donc super important.

9. Lorsque l'on démarre une demande, aller jusqu’au bout de celle-ci
N’arrêtez pas votre demande avant d’avoir obtenu la réponse souhaitée. Pourquoi ? Parce que n’oubliez pas, le cheval comprend que lorsque vous enlevez la pression, c’est la réponse à donner.
Voici une petite histoire qui m’est arrivée et qui arrive plus souvent qu’on ne le croit : Lorsque j’ai eu mon premier cheval, je ne connaissais pas du tout la manière dont les chevaux apprennent, ce qui m’a valu de faire quelques erreurs de timing.
Un jour, alors que je voulais aller le balader à pied, il n’avait pas l’air très motivé à me suivre. J’ai d’abord insisté un peu en accélérant, il s’est arrêté, la longe était tendue, j’ai augmenté la pression sur la longe, puis il a reculé. Je me suis demandée ce qui lui arrivait et j’ai relâché la pression, me suis rapprochée de lui, l’ai rassuré en le caressant et j’ai redemandé d’avancer.
Devinez quoi ? Il a fait 2 pas, s’est arrêté et a reculé. Sans le savoir, je lui avais moi-même appris à le faire. Eh oui, à chaque fois que j’ai augmenté la pression, il a reculé et moi j’arrêtais la pression à ce moment-là.
Voici ce que j’aurais dû faire : lorsque mon cheval m’a proposé de reculer, j’aurais dû maintenir une pression, peut-être baisser son intensité, mais aller jusqu’à obtenir 1 pas en avant et relâcher au moment où mon cheval avançait.
Être conscient de ça vous permettra d’éviter d’apprendre des comportements que vous ne souhaitez pas à votre cheval.
10. Faire des pauses, utiliser le renforcement positif
Le fait de faire des pauses pour séparer vos demandes est super important pour la compréhension et la motivation de votre cheval.
Si vous enchainez les exercices sans pause, votre cheval risque non seulement de se démotiver et aussi d’anticiper vos demandes. Les pauses peuvent être courtes, juste 2-3 secondes ou plus longues.
Faites des pauses plus longues lorsque vous obtenez des améliorations et pourquoi pas ajouter un peu de renforcement positif pour augmenter la motivation de votre cheval à reproduire ce qu’il vient de faire
